LeBicar X OTH | Les fleurs sont partout.

LEBICAR X OTH | LES FLEURS SONT PARTOUT.

Jeudi prochain, le 20 février, nous accueillerons l’artiste visuel montréalais LeBicar à la boutique OTH-Plateau pour la présentation de l’exposition «Les fleurs sont partout» et le lancement d’une collection capsule en collaboration avec OTH. 

LeBicar est un ami de OTH de longue date. En 2016, il avait présenté une exposition solo dans notre ancienne galerie, et l’an dernier, c’est lui qui a créé l’univers et les visuels de la collaboration avec Mehrathon. Il se démarque par son coup de crayon unique, l’utilisation du noir & blanc, mais surtout par la joie de vivre qui émane de son art, quelque soit le médium!  

D’où remonte ton premier souvenir de Off The Hook?

 Je me rappelle quand j’étais ado, chaque semaine, on prenait le bus de Repentigny pour aller skater au centre-ville. Un de nos stops obligatoires était le store Downtown. C’était déjà le shit! On entrait, on faisait semblant de magasiner pis on allait directement dans le rack de rabais parce qu’on était trop broke haha! Je me rappelle de la grosse murale en noir et blanc de Tim Barnard qu’il y avait dans l’entrée. À chaque fois que j’allais à la boutique, je la regardais et je trouvais des détails que je n’avais pas vu la fois d’avant. 

Parle-nous de la collaboration «Les fleurs sont partout».

 La collection est basée sur une citation d’Henri Matisse qui me parle énormément: «Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir». J’ai donc utilisé le thème des fleurs pour représenter les choses positives qui nous entourent et que nous ne considérons parfois pas, ou que nous prenons pour acquis. J’aimerais que les gens portent cette collection comme un «friendly reminder» de voir la vie du bon côté. J’ai aussi fait une série de dessins sous le même thème qui sera exposée à la soirée de lancement !

D’où te provient ta passion pour l’art? Comment est-elle reliée au streetwear & au skateboard?

 Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours gribouillé. Plus jeune, j’étais toujours celui qui dessinait des logos pour notre crew d’amis. Le skate m’a vraiment ouvert les yeux sur l’art et la musique. Pour moi c’est impossible de dissocier l’art de l’univers du skateboard. De l’interprétation de l’architecture, au choix de la musique dans les vidéos, du «graphic» sur les planches, au style vestimentaire, l’art est partout. Je crois que c’est un peu la même chose dans le monde du streetwear. 

Comment as-tu commencé à faire de l’art? 

 J’ai commencé à dessiner plus sérieusement pour intégrer des doodles à mes vidéos de skate quand j’étais plus jeune. À ce moment, je filmais énormément et chaque soir je rentrais le footage de ma VX et faisait du montage en intégrant mes dessins. C’était bin avant Instagram et le phone game hahaha. J’ai tout appris par moi-même. DIY OR DIE ! Encore aujourd’hui, j’aime bien me sortir de ma zone de confort et essayer des nouveaux médiums ou techniques. C’est aussi comme ça que j’ai commencé à mixer de la musique. Une autre affaire que j’aime bin faire.

Comment la scène culturelle montréalaise se différencie-t-elle? Qu’est-ce qui la rend unique selon toi?

 Je crois que Montréal est un incubateur créatif incroyable! Les gens sont ouverts d’esprit et ont soif de culture. Je sens que la scène culturelle est solidaire comme s’il y avait un esprit de famille qui planait. Le manque de ressources et d’argent est parfois flagrant, mais je pense que ça pousse la créativité et qu’au bout du compte, ça donne un peu la saveur montréalaise. Tout est encore à faire. Contrairement à New York ou Paris qui ont un milieu artistique très hermétique, j’ai l’impression que tout est encore possible ici. 

Et pour terminer, quelques questions en rafale :

Ta journée idéale, qu’est-ce qu’on fait?

 La journée idéale n’est pas trop organisée. Il faut pouvoir jammer un peu! J’aime bien aller bruncher à l’Entre-Pots sur Masson. Pour le café, mes incontournables sont le Cafellini Beaubien et le Wolfgang dans Hochelaga. Si j’ai le choix, c’est clair que je pickup une pointe de pizza au Adamo dans St-Henri, un p’tit verre de vin au Furco et j’vais voir un show à L’Esco sur St-Denis…pas mal le dream ça.

Ton lieu préféré

Recevoir des amis pour un BBQ dans ma cour c’est l’best haha, mais j’aime bien aller passer la journée au Projet 45, un skatepark DIY derrière le Taz!

Tes brands préférés 

No doubt VANS, best brand ever. J’irais aussi avec les amis de chez Mehrathon. J’aime bien la vision de Pleasures ces temps-ci. Sinon un peu plus artsy, By 

Parra, j’achète toutes les casquettes !

Qui sont les artistes qui t’inspirent? Qui est-ce qu’on doit surveiller ces temps-ci? 

Je m’inspire beaucoup d’artistes issus de la culture du skateboard. Je pense à Mark Gonzales, Geof McFetridge ou James Jarvis. J’aime aussi la spontanéité du travail de George Condo, l’artiste derrière le cover d’album «My Beautiful Dark Twisted Fantasy» de Kanye West. Sinon à Montréal, j’aime bien le travail de Vincent Tsang, Catherine Potvin et Alexis Vaillancourt. Il y a évidemment les amis Fred Duquette aka Fvckrender et PONY qui kill tout !

Qu’est-ce que tu écoutes présentement?

J’ai clairement plongé dans le dernier album de Mac Miller (RIP). Sinon j’aime le vibe de Thundercat, Channel Tres et Toro Y Moi. Pour travailler, j’ai abusé la discographie de Mac Demarco et récemment, je suis retombé dans le best of de Lou Reed, quelle légende !  Sinon, de Montréal, j’écoute beaucoup le nouvel album de Kaytranada, j’ai aussi bien aimé l’album de Les Louanges. Finalement, gardez l’œil ouvert pour Maky Lavender, le gars est en feu !