Constant Elevation: Aziz

CONSTANT ELEVATION: AZIZ

 

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OTH: For those who don’t know, who you are, what you do, where you’re from.

A: My name is Abdel-Aziz Dosso, I’m 24 years-old. I was born in Philadelphia. My father got a job in Saudi Arabia when I was 3 months old so that’s where I grew up. I was there for 11 years. My parents are from the Ivory Coast. The first time I got to see Ivory Coast was when I was 11, because my father finished his job and we had to go back home. So, this is where I actually saw my country. And from there, I continued going to school. I'm in a family of 15, and I'm the youngest. 

OTH: You have 15 brothers and sisters?

A: Yeah, I’m the youngest.

OTH: Oh my god. Reunions must be so lit.

A: Definitely. I'm going to go back, it's an experience. Going through every single person of the family, you have life experiences that help you to grow up faster. I went to school in Ivory Coast too. I had some friends back in Saudi and Ivory coast. I used to travel a lot as a kid, because my father is a diplomat. So I actually grew up in France too. The first time I came to Canada was in 2007, because my other sisters were living here for studies. So I was coming here often for vacation. I officially moved here to study first in 2016. I went to UDM and I did a minor in economics and a major in communications. While I was in school is when I started to model. Everything else started when I started to model. I got to make contacts, travel a lot, like to Paris, Milan, London for runway shows and everything.

OTH: What was the first modelling gig?

A: For Frank And Oak back in 2017. I also did stuff for Michel Brisson the same year.

OTH: Can you tell us a bit about doing runway shows? How did it feel when you got the call to do your first show in 2018 for Marni?

A: It was crazy. I always wanted to model and my family always told me I looked like a model. My big sister inspired me a lot with her own art and actually took the first pictures of me that resulted in me getting scouted. Quand tu rentres dans le runway show, tu ne sais pas ce qui va se passer, où est-ce que ton regard va tomber ou sur qui. Mais je me rappelle très bien que dès que je suis rentré, j'ai vu une célébrité. C'était le premier regard que je fixe en fait et je ne savais pas si ça se passait vraiment ou quoi. Et là, je me rends compte que oui. J'ai fait mon tour, et avec cette expérience, je me suis dit il m’en faut un autre, il m’en faut un autre. Et ouais, ça c’est fou comme première expérience. 

AZIZ'S FIRST RUNWAY SHOW FOR MARNI, 2018

OTH: T’as commencé, t'es local. Frank And Oak, Michel Brisson, qui sont de bonnes marques à Montréal, mais tu as aussi travaillé avec New Regime avant de faire les runways. Tu as marché pour Marni en 2018 au men’s fashion week et puis Spring Summer 2020 pour Vêtements. Sies Marjan, Casablanca. Pouvez-vous dire que lorsque vous avez fait votre premier défilé pour Marni, vous vouliez continuer à le faire ?

A: Je pense que le jour où j’ai quitté Montréal je savais que j’allais faire ça, mais je ne savais pas que ça allait prendre cette ampleur-là. Littéralement Vêtements c'est une famille, ils m'ont rappelé 3 fois, j’ai même été exclusif à un moment. Et je me rappelle quand j’avais fait pour la première fois le défilé pour Vêtements, c'était le creative director qui m’a casté. Je me rappelle très bien, j'étais même pas au casting. J'étais assis et il m’a regardé et m’a demandé ce que je faisais ici et qu’il aimait bien mon look. Et je lui ai dit que j'étais juste là pour accompagner mon ami. Et il m’a dit, ok, passe au casting aussi. Je fais le runway pour leur montrer comment je marche. Et le gars m’a dit ok va essayer des vêtements. Il y avait une dame qui s'appelait Lara et qui m'a demandé d'essayer des vêtements. Le premier défilé que j’ai fait pour Vêtements, c'était le défilé le plus fou. C'était au McDonald's, j'avais des potes qui mangeaient des frites pendant le défilé, même moi je mangeais des frites. C'était juste insane. C'est le McDo des Champs Elysées, c’est le McDo qui a le plus de trafic. Mais comme tu disais, dès le premier défilé que j'ai fait avec Marni, je savais que je j’allais commencer ma carrière à ce moment-là. Parce que quand t’es mannequin et que tu arrives à aller en Europe, qui est un des marchés les plus compliqués et tu marches pour une marque comme Marni, les regards se tournent vers toi. Même quand je suis retourné à Montréal, j'ai travaillé pour SSENSE pendant un an et demi. J'étais souvent engagé par des marques européennes pour faire des ECOMS comme Balenciaga et autres. 

OTH: Il y a évidemment une grande différence entre les campagnes locales et les grands défilés comme la fashion week. Quelles sont les plus grandes différences ? 

A: Je suis un grand fan de nouvelles rencontres. Pendant les fashion week c'est fou parce que t’as tout le monde qui vient des quatre coins du monde. C’est vraiment ça qui m’a permis de grandir en temps que personne, c'est vraiment rencontrer des nouvelles personnes. Quand c’est local, c'est souvent des gens avec qui tu as déjà travaillé plusieurs fois, ou des gens avec qui tu as déjà de l'affinité, c'est comme des amis. Quand tu fais les runways t’es livré à toi-même et tu dois faire ta propre expérience de ce que tu vois et c'est ca que j'ai vraiment aimé dans le mannequinat, à la fin, c'est le capital humain aussi qui t’aide à aller de l’avant. Genre, j'ai rencontré des mannequins qui sont de très grands artistes, genre des casting directeurs, qui t’aident à pouvoir pousser tes projets à un autre niveau, qui sont inspirants à un autre niveau. 

OTH: Est-ce que tu es signé avec une agence de mannequins actuellement ? 

A: Là j'ai encore ma mother agency, qui est MAVEN. Wonderwall à Milan, et une agence de Toronto. Je commence vraiment à être plus impliqué dans ma musique, et ça commence à prendre de plus en plus de temps. Et ça aussi ça prend du temps à bâtir. 

OTH: Ta carrière de musique, ça fait quand même un moment que tu l’as commencé. T’as commencé de Zizsound, Ziz l’Affaire, Life with Aziz et la t’es rendu a møziz. At what point did you start saying that modelling is nice and I love everything I'm doing with it, but I also want to make music?

A: I feel like music was always around, it was the thing I wanted to do the most. Il fallait que je passe par le modeling pour vraiment assumer le fait que je puisse faire de la musique. Parce que c’est une acceptation de sa personne. Parce que le modeling c’est pas un milieu qu’est facile, encore moins chez les femmes. Par exemple moi, je suis religieux et je remercie toujours le seigneur de m’avoir donné une belle peau, une grande taille et des critères qui fonctionnent dans le modeling. Mais ce n'est pas comme si j'avais travaillé pour être mannequin. C’est quelque chose dont j'ai été doté naturellement. Alors que la musique, ça fait depuis 2016 que je me suis mis a faire des beats, j'ai vu ma progression, j'ai vu comment je bosse et bosse. Mais si dans le modèle, tes premières photos et tes dernières photos ne sont pas la même chose, tu vois que tu sais comment prendre une photo. Mais les heures de travail que j'ai mis dans la musique me rendent fier de ma personne, et de mon évolution. C'est ça genre, l’art c'est un 360. Comment est-ce que tu rends tes rêves réalité. Comment est-ce que tu arrives à matérialiser ta vision? Et je trouve que passer par la musique, et toutes sortes d’art. C'est pour ça que mon premier album que j'ai sorti j'ai fait un court métrage. Parce que tu ne peux pas avoir de musique sans visuel non plus. Il faut que ta réalité soit vue en 360. 

OTH: Et ça tu l’as fait récemment right? Tu l’as shoot en Côte d’Ivoire? 

A: Oui, je l’ai tourné en Côte d’Ivoire. Le tournage en avril et je l'ai release en juillet. 

OTH: C’était comment ca, was it the beginning of you discovering filmmaking ? or did you get someone to do it for you?

A: C'est fou parce que je travaille beaucoup avec mon frère, Moustapha, et c'est avec lui que j'ai démarré LINKS. Pour le coup, LINKS est un produit de court métrage. Et en fait c'est mon frère qui est rentré en contact avec un grand réalisateur à Montréal, William Niava. Il m'a aidé à faire la vidéo. J'étais indépendant, j'essayais d'être signé par un label et il m'a proposé de filmer pour moi. Il était aussi ivoirien et quand on lui a dit qu’on voulait le faire en Côte d’ivoire, il nous a dit que ca tombait bien parce que il y était aussi. Mais à cette échelle-là, c'était vraiment un panoramique. Il fallait avoir une histoire. C'est vraiment une histoire personnelle dont je parle dans le court métrage. Il fallait avoir un esprit critique pour pouvoir se mettre dans la peau de l’auditeur et voir comment ça se fait. William m'a vraiment aidé directement, mais on l’a fait ensemble en fait. Par exemple, dans le editing et le sound design, c’est moi qui l’ai fait. Faire le montage, le sound design, la coloration je l’ai fait avec un de mes potes qui s’appelle Adel qui travaille chez la cour des grands.

E-møtion: Time Machine + Cycles from Will Niava on Vimeo.

OTH: So you spoke about how your music is very deep and tied to you, as a form of self-acceptance. Would you say that through your modelling career as you did more shows with bigger names, do you think that led you to being more confident and then being able to start your music?

A: Yeah, definitely. I started doing music with my cousin. When I was under the name life with Aziz at this moment, i was more a producer than an artist. Right now I'm doing both and I have my own career too. But for me, I love being a producer because you're under something, people don't necessarily have to know you and you can kind of stay in the shadows and still do your job. But putting yourself out there is something that's really difficult. We know that people judge. Par exemple, faire de la musique électronique ou techno alors que souvent tu es noir sur la scene, ça peut être vu d’une manière un peu plus genre, je sais pas comment expliquer, mais un peu differente, tu vois ce que je veux dire? Alors que souvent, quand on va me voir on va me demander si je fais de la trap ou pas. Parce que faire de la trap c'est plus noir. 

OTH: Because you’re a black man, people stereotype and assume you do trap rather than electronic?

A: Exactly, c'est fou. Il y a un gros effet de shock parce que je fais de la musique vraiment techno. Alors que la musique techno c'est vraiment un style de musique d’abord qui vient de chez les noirs. Pour moi c'est juste l'émotion que je ressens dans la musique techno c'est juste l'énergie que je veux faire ressortir tu vois. Et pour moi la musique électronique c'est la nouvelle façon de pouvoir matérialiser ses émotions. Je vais prendre ma vie comme exemple, tout ce qu’on pense qu’on peut pas faire j'ai envie d’essayer de le faire et de le pousser à 100% pour un peu casser les stéréotypes.

OTH: So you mentioned, when you're a producer you're a bit more behind the scenes. The Internet was performing in Montreal and they played one of their songs that Kaytra produced and Kaytra was in the VIP booth, but no one realised that. The fact that Montreal talent was involved in the song and he’s right here but not on the stage, that blew my mind. 

A: C'est juste pour dire que ce beat la c’est un des meilleurs, Girl de Kaytranada. Ce beat la je l’ai écoutée.. J'ai fait saigner ce son là. Quand c'est comme ca, je pense sa fierté vient du fait que son son est en train d'être joué. Après c'est un truc de caractère aussi, je pense il y a des gens qui sont fait pour être à l’avant de la scène, et d’autre pour faire le travail et rester en arrière de la scène. 

OTH: There's definitely 2 types of people for sure. A lot of people say that Montreal has been playing catch up. On essaye de se rattraper aux US, a toronto. But now that we’re starting to get more recognition, like Kaytra just brought home 2 grammy’s. Kallitechnis in LA. Skiifall in London, and that’s not even including all of our designers that are here and blowing up. What do you say to people who are saying that Montreal is just playing catch up.

A: I wanna say that I disagree with that. Pour avoir beaucoup voyagé montréal c'est une des villes les plus créatives que j'ai vu de ma vie, the only thing missing is that people are coming to montreal to take the inspiration and then going back to big cities and then spreading it. We have everything here, but we need a platform to be self sufficient. Je trouve que ya pleins de personnes qui font des fou trucs ici, ils vont tjrs aller dans les grandes villes et faire leurs noms la bas, ce qui est bien mais après ils vont juste rester dans ces villes-là. Alors que pour moi, je pense que si tu fleuris c'est bien de revenir et de redonner la reconnaissance à la ville. Parce que ya tellement de truc qui sont fait ici, comme des grands films, les VFX dans les plus grand films box office des us, .. ils sont fait ici. Ca veut dire qu’on sait très bien que c'est ici qu’il y a du talent, Montréal c'est une ville de fou. Mais c'est aussi en termes de géographie et de population, on est pas aussi nombreux que dans d’autres villes par exemple NY il sont 10 fois plus grands donc quand il y a des nouveaux produits, tu as déjà différents types de clientèle. Alors qu’ici, t’as un peu qu’une seule type de clientèle. C'est ça qui fait que Montréal peut paraître comme une petite ville actuellement. Mais je pense que les prochaines années vont être très intéressantes. 

OTH: That's cool that you say that. I've asked this question to every creative person and everyone pretty much agrees that Montreal is here and we’re here to stay and we’re not playing catch up anymore. Everyone was saying the same thing, that we’re missing a support system. That's something that Off The Hook is trying to do, because creatives have been something that’s been part of OTH for the longest time, it’s part of our dna. All of these artists that people might not know about, we’re still pushing them and elevating them. Hence the term, Constant Elevation. C’est toujours comme ca, the connections are being made through the events that we throw and we want to be the rallying point for that.

A: That's what I love in life, like by doing things you can inspire younger generations of people. This is how you create a whole system. Tu peux être ce repère là pour les jeunes pour pousser ce que vous avez déjà commencé à un autre niveau. Parce que vous avez un work ethic qui va etre une base, mais on sait jamais ce que les plus jeunes peuvent pousser à un autre niveau. Montréal va pouvoir avoir ce truc. Il faut que chaque ville ait son propre système, sa propre manière de faire les choses sans avoir besoin des autres. Et puis quand on aura ce système bien établi et solide, quand on va se déplacer et faire des événements, imagine off the hook fait des evenement a paris ou à londres, l'énergie qu’on va sentir va etre l’energie de la ville et c'est vraiment a ca qu’il faut arriver. Parce que le work ethic, la qualité du produit, Montreal c’est l’une des villes qui est la plus belle avec ses talents. Même avec LINKS c’est ce qu’on essaye de faire, de rassembler tout le monde. LINKS c’est une seule personne, c’est montréal et puis comment est ce qu'on peut pousser les créatifs à un autre niveau, ici comme a l’etranger. Je trouve que c’est une bataille qu’est noble, c'est comme si nous-même on se retire de l'équation. On le fait pour l'unité qui est Montréal. 

OTH: This is the second time you’ve spoken about LINKS, meeting new people, putting people on the map. Is that the main reason why you started LINKS? Earlier you mentioned that you started LINKS you and your brother, and you guys did some cinematography. But what else does LINKS do?

A: LINKS avait commencé en 2019, pendant mural et on a fait une exposition. Il y avait des peintres, photographes, artistes, performance, etc. comme on a dit d’amener le 360 pour montrer au maximum le talent de montréal. Ici, on a eu des performances d’artistes, qui aujourd'hui ont pu lancer leur carrière à un autre niveau. C'était le premier live de plusieurs personnes comme Lara, une chanteuse de pop et maintenant elle est chez sony. Il y avait aussi, golden child, qui avait performé aussi. Quand tu donnes un écosystème qui est favorable à une personne pour s'exprimer, ça peut débloquer quelque chose dans son cerveau et le pousser à aller plus loin. L'idée derrière LINKS c’est tout ça, de travailler tous ensemble. Comment on essaye de faire les choses, on va chercher les meilleurs pour un projet spécifique. Quand on dit que LINKS a fait quelque chose, ça veut pas forcément dire que c’est moi qui l’ait fait, c'est pas mon frère, ça peut être toi aussi. Et on a tous réfléchi ensemble pour donner le produit de la meilleure qualité possible et de la meilleure façon possible. C'est sans limite, il n'y a pas de médium spécifique. Ça passe de la musique au design industriel au vêtements. Partout où la créativité nous envoie, nous y sommes. 

OTH: You also helped these people get the tools that they need to create what they want to create. 

A: Si je peux allumer la flamme de créativité en toi avec cet effort de travail là c'est ça qui me rend le plus heureux en fait. 

OTH: Have you taken a step back a little bit from modelling? Most of the time, when your name floats around we are always hearing about it through LINKS or through your music or your visuals.

A: The thing is that I took a small break but I’m not gonna say that I’m not a model anymore because for example if a great opportunity comes my way I’m probably going to take it if I like the vision and everything. It’s just that like je trouve qu’on peut essayer beaucoup de trucs encore et puis la par exemple justement LINKS, on est parti à la fashion week de Paris. It was crazy, on a fait deux ou trois party dans les plus grosses boîtes de Paris. Il y avait le pop-up organizer avec Pierre Bassene qui était incredible. On a travaillé avec pleins d’artistes dans l’industrie de la musique, et à la fin de la journée c’est comme ça qu'on arrive a faire la connection entre ce qu’on fait et les légendes qui... Comment est-ce-que on dit ca… les liens qu’on arrive à créer à travers l’art. Donc en fait, it started with modelling and it's still modelling but it’s bigger than that. C’est le monde de l’art.

AZIZ WITH LINKS IN PARIS, FRANCE, 2022

OTH: So LINKS was created with you and your brother, how did the discussion look when you decided to start LINKS. Why did you pick Moustapha out of your 14 other siblings? Do all of your siblings do something creative?

A: Yeah, sort of. We have a lot of artists in the family. My big brother was actually the first model, il a aussi commencé sa carrière de mannequinat à montréal. En les regardant, ça m'a inspiré à être mannequin. Ma sœur qui fait de la peinture, elle avait aussi un blog. C'est elle qui m’a appris à rechercher un art. Moustapha c'est mon jumeau, on est vraiment tout le temps ensemble c'est même bizarre qu’il soit pas là actuellement. Pour créer LINKS on avait commencé à 3, Moustapha et un de nos amis William qui était mannequin aussi. Pour moi, je suis plus dans le côté créatif de LINKS et Moustapha c'est le businessman et la conceptualisation de beaucoup de choses. Je me rappelle qu'ils ont fait une rencontre avec William a un shoot et avec Moustapha on parlait beaucoup de faire un collectif mais vu qu’on venait pas de montréal c'était compliqué de connecter les points et rallier les gens pour créer cet écosystème et lancer ça avec confiance. Moustapha et William se sont rencontrés à un shoot et ils ont immédiatement connectés. Et William qui faisait partie de la scène artistique de montréal nous a aidé à lancer LINKS. Et c’est après une discussion avec Moustapha et William qu’on a concrétisé ça. 2 jours après on a commencé l’instagram et 2 semaines après on a commencé le premier événement à mural. C'était vraiment un mois après y avoir réfléchi. Je me rappelle de cet événement parce qu'avant je ne mixais pas, mais je me suis demandé comment est-ce que je peux apporter quelque chose à cet événement en tant qu’artiste. Et je me rappelle, 2 semaines avant le show j'ai acheté mes platines et je me suis dis que j’allais mixer à ce show la. Et pendant 2 semaines, legit je me réveillais, je me brossais les dents, je mixais, j'avais aucun skill, zéro. 

OTH: C'était où?

A: C'était au WIP. Et c'était fou parce que la première fois où je me suis retrouvé à mixer devant des gens c'était devant au moins 500-600 personnes. C'était vraiment rempli. Et je me rappelle que si j'arrivais pas à mixer là j’allais jamais mixer. Et je l'ai fait, puis maintenant mixer c’est devenu plus facile en fait. C'est comme ça que LINKS a commencé, sur un coup de tête. 

OTH: So now, would you say you’re a DJ, a producer. Do you still model on the side?

A: Yeah I'm still modelling. C'est une des dernières campagne que j’ai faite. J'ai fait du ecom pour DOMREBEL récemment. So, Je le prends plus relax, parce que back in the day c'était vraiment intense. Je me levais à 6 heures, pour être à SSENSE à 7h du matin. Et c'était vraiment my main activity pour un bon bout. Là maintenant, je m’adapte d’une manière différente. 

OTH: Donc ton schedule live c’est mostly you working on your music and after that model gigs on the side, and LINKS also in there as well?

A: C'est ça. Actuellement c'est beaucoup plus sur la musique et LINKS et en ce moment beaucoup de direction artistique pour des vidéo clips. Quand on a fait le court métrage, ça nous a envoyé beaucoup de contrats sur la scène artistique. Par exemple, le collectif coup de Karma, de Toronto. C'est un collectif qui a produit pour Don Toliver. Cardigan, un des gars qui a produit No Flocking de Kodak Black. Et c'est à travers le court métrage, y’a un des gars qui a aimé ma manière de direct et ça nous a envoyé des contrats dans ce genre de trucs, beaucoup de consulting aussi au niveau de la direction artistique. On se concentre vraiment sur différentes sortes de produits. 

OTH: You also have a group pic with you Koku, and Pierre Bassene? So you have ties with Toronto too?

A: Yeah, I think Toronto is the extension of Montreal and vice versa. Il y avait une photo sur Vogue de Pierre en 2018, et c'est la première fois que je l’ai rencontré et c'est fou parce que c'est à ce moment là je ne savais pas qu’on allait devenir si proche que ca c'est un de mes meilleurs amis maintenant. On a fait la photo après un show, mais from that to be like best friends c'est incroyable. La vie réserve des surprises à chaque fois, c'est fou.

OTH: So your process to create music is really about being in the moment?

A: Yeah, definitely. I feel like I'm always more inspired when I meet new people, conception, the relationships, c'est ça qui me pousse vraiment à créer. Par exemple, si je rencontre une nouvelle fille, y’aura toujours une musique qui sort de ça. Ça n'a même pas besoin d'être une relation, juste discuter avec une personne. Même après notre discussion, ça va m'inspirer, je vais aller créer. 

OTH: So you draw your inspiration from a lot of things and moments and emotions and things that you're going through. I feel like it's something that's really recurring, you like to connect, meet, create things, and bring Montreal people together. 

A: C'est un paradoxe un peu, parce que de nature je suis vraiment introverti. When I'm talking to someone I want to feel the emotion behind this person, and I want this person to feel my energy too. J'ai l’impression qu’il y a beaucoup de fake talk et de small talk, par exemple je vais rencontrer quelqu’un dans la rue et je vais mettre ma concentration à 100% sur la personne. Et c'est vraiment ça qui me pousse à rencontrer les personnes. Parce que j'ai envie d'apprendre des autres et si quelqu’un peut apprendre quelque chose de moi et rendre sa vie meilleure, ça me rend heureux, c'est ça le truc. C'est vraiment meeting new people.

OTH: How long have you been working on your new current album?

A: I started working on it before Paris. The first one was old tracks that I had already worked on. But for example, The moment, ça fait trois ans que je l’ai fait. Souvent c’est ca, c’est pas que je fait un album, souvent c’est juste que j’ai tellement de musiques, et souvent c’est les memes emotions que je retrouve dans tout les musique, donc quand je l’ai mets sur un projet ça me donne directement une identité parce que j’essaye pas de faire une musique qui sort forcément. Il y a pas de règles, c’est juste des émotions qui est le goal donc ça se ressemble tout le temps. Il y a toujours une histoire derrière. Alors pour ce projet la, se ne m'a pas pris beaucoup de temps à faire. Après c’est vraiment une question de mixer qui est compliqué because it’s a question of “How do you want it to sound?” 

OTH: When you were choosing the sound for your new album, what was the thought process behind figuring it out?

A: Le projet, Panemorfi, vient du Grecques qui veut dire “C’est le beau.” “Everything that’s beautiful.” et en fait c’est vu que les Grecques est une des premières civilisations qui ont été les précurseurs de toutes les langues, les arts qu’on voit aujourd'hui, alors j’ai voulu les prendre eux pour montrer la première version de la beauté. Ca commence avec Revyve, et pour moi c’est un ode à la renaissance, donc en fait ce projet là, c'était entre le COVID et tous ca, donc Revyve a venir pour dire “Okay, I’ve been through that, but we’re back and I’m back.” and after this it’s The Moment. The Moment c’est après avoir réfléchi tout ces années je me rends compte que, thinking about the past and thinking about the future is cool and maybe you can travel in time but you’re not there, you’re supposed to be living in the moment. It’s the only thing you can actually change for example, so this song about that. For example, I’m saying like “Sorry for counting my blessings, thank God for my timing. I could’ve lost my brain thinking about all this and getting lost, but thank god I’m here.” And after this you have King, and that song is for me basically to tell that I’m proud of myself and to keep doing what I’m doing. The last song, 1987 is a special one because I was talking about my mother who I lost when I was 17. This was a communication to her. The funny thing about this type of music is that I’m talking to her but I’m talking to everyone else too and people can take the same lyrics and apply it to other people. I was just talking about love at the end of the day and how you share love and to be aware of the people around you because everyday you get this chance to go one step forward and be a better person. I feel like love is the way you’ll always find something new and how you’ll find something that inspires you. This project is really about the beauty of life which is why I chose the name Panemorfi. The pretty sick thing about this name and one of the reasons I chose it is because you have “Pan” and “Pano” is like suffusion ensemble, like panoramic and “Emorfi” is like beautiful and “Emo” is for emotions. Ce nom est un peu comme un casse-tête, mais ça m'a donné exactement ce que je voulais. 

OTH: Do you plan on experimenting on other creative venues?

A: Actually right now, I'm designing a collection. On va faire des vêtements, pour le moment c’est 2 articles. On va essayer de faire des collaborations avec Pierre Bassene et Streetlust. C'est fou, il s’appelle Alpha. Je l'ai rencontré au défilé de Casablanca à Paris, et il m'a dit je te connais de montréal. A ce défilé il y avait beaucoup de gens de Montréal, y compris les gars de Saintwoods. Donc, de là on a connecté, lui c’est mon frère aussi. Il vient de Cameroon, sa famille de Côte d’Ivoire. Les odds sont incroyables. On va faire des collaborations avec eux. Là je suis en train de préparer un bel article, je pense que vous allez aimer. Peut-être après ça, je pensais justement monter une nouvelle idée avec des potes, c’est de créer une plateforme comme montreal fashion week. 

OTH: So you become more and more involved with Pierre Bassene and throughout it all is it just like an organic partnership between the two of you or have you become part of Pierre Bassene as well?

A: Pierre is one of my best friends so we’re in the same studio. So for example he helped me on my latest release, he helped me write the first song. Sometimes I help him with some ideas, like if he says hoodie I’ll say maybe you should put something here and so on. We’re just collaborating like it’s a label. For example, my last video, The Moment, we actually put our strength together and he did the art direction so it created this beautiful piece. This is how we work, just supporting each other and helping each other in everything we’re doing. We work together but we’re friends, so it’s just friend things.

OTH: What are some of your difficulties that you face either in modelling, music, creative direction?

A: Je pense dans le modelling, mine de rien même si je suis une personne qui est timide j'ai quand même confiance en moi. Mais dans le milieu de la mode, tout se passe par des castings et ça arrive de ne pas avoir de job, alors que tu te dis comment ça se fait que cette personne là à le job. C'était important d’apprendre à ne pas prendre ces choses-là à cœur. Il y a des choses que tu ne peux pas vraiment comprendre, et la carrière de la mode m’a beaucoup aidé à apprendre le fonctionnement de la vie en général. Que c'est what it is souvent et ça m'a formé. C'était une des plus grandes difficultés, essayer de comprendre. 

OTH: With your many different experiences, what's the coolest opportunity that's rising from all of your work?

A: c’est compliqué à dire, mais je pense que ça a été récemment après le contrat qu’on a eu avec les gars de Toronto, ils m’ont aidé à pouvoir amener ma musique à un autre niveau. Par exemple, eux ils travaillent avec des gros producteurs, Sonny Digital, Murda Beatz, ils m’ont demandé des loops, un sample pack. J'ai fait 220 mélodies, que j'ai envoyées pour qu’ils puissent envoyer à des grands producteurs. From my short film to this, I feel like I need beaucoup de temps. J’ai été émerveillé de la manière dont ces gars-là sont extrêmement gentils, ouverts d’esprit, accueillant, même-la, je vais sûrement rejoindre le collectif parce qu’ils veulent que je travaille dans la direction artistique avec eux parce qu’elle est similaire de la direction artistique de LINKS aussi. Ça va être fou. 

OTH: As-tu une manière dont tu veux que le monde voit ta carrière, ta musique, LINKS. Que le monde se souvienne de toi?

A: je veux juste que le monde se rappelle du love. Juste du love. Parce que j’ai l’impression qu'à la fin de la journée on est tous là pour spread la bonne énergie et c'est ca que je dis a chaque fois. J'ai l’impression que souvent on a tous une vie compliquée, donc quand tu vois une personne extérieure, il faut juste voir le love qu’il y a autour et te sentir humain. C'est juste ça à la fin de la journée. Et sur le travail, j’ai juste envie que si j’ai pu inspirer quelqu’un à le faire mieux que moi c'est là que je serais le plus heureux, pousser ça à un autre niveau.

OTH: What's one of the big goals you want to accomplish in the new future? 

A: je veux vraiment faire un film ou faire une bande son, faire le sound design du film. Imagine un film de 2 heures, tu dois faire toute la bande son faire le sound design, c'est vraiment un de mes plus grands rêves. 

OTH: setting the mood through the music, sound effects, that's really cool. Last question, is there anyone local that you would like to collaborate with?

A: récemment je pensais à Isabella Lovestory et puis hopefully Kaytranada si on peut pas faire un fou shit.

AZIZ PERFORMING AT NEWSPEAK, 2022